vendredi 24 avril 2009

Salut gang, merci Seb pour ton input inspirant.. bienvenue dans mon jardin!

C'est tellement désolant à dire, j'aurais aimé être pleine d'énergie en ce vendredi et festoyer avec mes compères de Bougouni, mais la fatigue m'emporte... j'ai un mal de gorge affreux, la peau me fait mal, comme si javais la fièvre. J'espère juste pas avoir pogné le palu!! pas de panique, si toutefois c'est ca, j'ai tout ce qu'il faut pour me guérir.. cest jusque j'aurais aimé que la fin de Bougouni se passe autrement... plate!
C'est jour d'éléction dans 2 dodos et partout dans la ville les rassemblements, les voitures, les défilés, les klaxons, la musique retentissent... le bruit!

Le matin, mon estomac demande mon sandwich 6 pouces de brochettes de steak, sauce huileuse, oignon, tomates et frites... oui! Oui! pOur le petit déjeuner, je vous jure qu'on s'habitue. On début de mon séjour, je refusais de manger de la viande pour le déjeuner, mais j'ai bien du m'y habituer.. sinon j'allais bien finir par crever de faim! Maintenant, je salive en arrivant au coin de la rue où la dame nous prépare le tout pour moins de 300Francs CFA, c'est à dire.. 75 cent!!
Un repas pour deux avec bière, soit une grosse blonde et une tite guinness me coute environ 5dollar!!! Heureusement qu'après 1 grosse biere, je commence à bailler, sinon partir sur la fiesta ne serait pas trop menacant pour mon budget!!

mercredi 22 avril 2009

Méditer au réveil c'est prendre un élan spirituel pour sa journée, c'est mettre en place les éléments, mettre en branle l'univers pour qu'elle réponde à nos besoins, à nos requêtes, c'est se mettre à la disposition, se mettre disponible à la réception des consignes, de la sagesse de notre moi, de nos guides, de nos anges, c'est ouvrir la porte vers l'intérieur pour y faire entrer que la lumière, la beauté.

Méditer avec le sourire aux lèvres c'est s'assurer de passer une merveilleuse journée, c'est s'acheter un billet de loto gagnant à coup sur, c'est gagner la loterie du bonheur!
Je vois un jardin, à son entrée une enseigne de bois gravée

"Bienvenue dans le jardin du bonheur!"
Je cherche à créer dans ma vie des opportunités de plénitude, de bonheur profond et continu, des lieux de réjouissance et d'émeveillement, des rassemblements humains propulsant et nourrissant
et vous?
J'ai L'AFRIQUE tatoué au COEUR

moment présent

Le corps est lourd et léger à la fois puisqu'il se défini dans le temps et l'espace. J'ai connu aujourd'hui, après avoir remis mes angoisses du futur à mes anges et les avoir entendu me dire : " We take care of everything", des moments de béatitude et de contentement dans mon instant présent.
Jai senti, compris comment on se sent quand on s'impreigne complètement de l'instant, aussi stagnant qu'il puisse être (comme c'est souvent le cas ici en Afrique!). Une présence à moi-même, cette lourdeur dans mon corps, me sentir dans chaque partie de mon anatomie, mais en même temps, constater un sentiment léger de liberté. Je vis mon présent auprès des gens, de mon environnement.. être TOUTE là!!
TOUT est mon mot, mon sentiment qui s'inscrit dans mon vécu à Bougouni.
Salut tout le monde!!!
Je suis dans ma dernière semaine de mon stage!!! Et oui!!! Ca passe si vite!!!!
Ben c'est pas vraiment la fin encore, mais c'est la fin de ma mission terrain!!! Je suis dans la ville de Bougouni, la semaine dernière j'étais dans la ville de Yanfolila.. une fois à cette destination après 88 km en moto, nous nous sommes rendus dans le petit village de Traoréla pour finir la course à Kalana. En tout, 260 km de moto en 3 jours!!!!
Et..... on m'a appris à conduire la moto!!! Entre les boeufs, les coqs, mes moutons, les chèvres, les ânes, sinon les enfants ou les ballons de foot à esquiver sur la route... tout s'est bien passé!!! Hahah!! Disons que j'étais sur le QUI VIVE!!!! Ayoye!!! En moto sur les routes goudronnées de l'Afrique... tout un trip!!!
Je rentre donc à Bamako vendredi ou samedi, où mes amies stagiaires m'attendent avec impatience... en tout cas.. j'espère!!! hihih!!!
J'ai une légère écoeurantite du riz et du pain... les mangues ca passent encore... heureusement, ça m'aide à faire passer le riz et le pain.. voyez ce que je dire!!!
J'ai vu le plus beau site ever!! Le fleuve qui borde Bougouni, la rive opposée et ses jardins verdoyants, éclatants, les pirogues qui circulent lentement sur l'eau... J'AVAIS PAS MON APPAREIL!!!!
Je suis triste que tout ca se termine si rapidement, pourtant des fois j'ai trouvé le temps long.. je m'impreigne dans le moment présent.. le plus possible!!
Donnez des nouvelles!!!
All my love
Méli XXXXXXXXXXXXXX

mardi 14 avril 2009

Je suis arrivé dans la ville Bougouni après 4 heures de bus SANS incident inscrit dans l'histoire!!!!
Demain, je me dirigerai vers la brousse dans le village de Yanfolila et tout près, à 42 KM on y retrouve des mines orifères là où les enfants sont exploités. Les mines orifères, c'est l'xploitation de l'or dans le milieu naturel; c'est-à-dire qu'on creuse des trous dans la terre et on gratte le sol pour en extraire l'or. Voilà!

à dire franchement, aujourd'hui, je ne sais pas comment je feel.. seule, perplexe, ennuyée... j'ai de la misère à voir le merveilleux et le beau.. Je suis entourée d'hommes de 40 ans qui discutent entre eux, boivent le thé et jouent aux dames... et moi dans le portrait??? Même au Québec je me sentirais rejetonne... ici c'est pire!! Et les déplacements nombreux commencent à me peser.. non pas dans la découverte de nouveaux horizons, mais dans l'effort constant à rencontrer, à marcher sur des oeufs pour un certains temps.. à souvent s'oublier pour plaire ou pour ne pas déplaire.. ça m'amène drôlement à m'isoler et à passer encore plus de temps seul..
Je croyais que c'était l'effet contraire qui allait se produire: être toujours ouverte à la rencontre de l'autre, prise de curiosité pour l'inconnu, "drivé" par le désir d'apprendre et de discuter... à vrai dire... je suis un peu épuisé de tout ce même scénario qui se reproduit à chaque nouvelle ville!

Il me reste deux semaines sur la route et je pense que le retour stable à Bamako me fera du bien, avec mes amis toubab!!! AHHH!!! pu capable de me faire interpeller de la sorte!!! Même par les petits enfants cute!! Ca irrite comme du papier sablé sur la peau de fesse!!!

Réflexion
C'est ça ma réalité aujourd'hui... pas toujours rose l'Afrique!!!
Accepter ou me forcer à vivre autrement???

dimanche 12 avril 2009

ONLY GOD AND JOHN KNOWS

Parfois notre plan n'est pas celui de l'univers. Nous devons, alors faire preuve de flexibilité, d'acceptation et croire qu'il en vaut mieux ainsi. Sans chercher à comprendre rationnellenet, accueillons ce qui se présente à nous comme partie intégrale du plan universel. ''Ah! Voilà donc ce que l'univers prévoyait pour moi à cet instant!!''
On ne sait souvent pas pourquoi les événements sont détournés de leur cours ou de la façon dont nous les avions prévus ou planifiés. Parfois on comprends plus tard, sinon jamais. Mais ce qui est certain, c'est que nous sommes souvent, sinon tout le temps, là où nous devons l'être. En cas contraire, c'est que nous avons omi d'écouter les signes, nous avons forcé les situations, les événements pour qu'ils surviennent malgré les pistes, les signes, les STOP!!! de l'univers.


Pour moi, ce fut ce weekend que j'ai compris toutes les belles choses que j'aurais manqué si j'avais été à Bougouni, et ce prématurément, en avance sur le plan ordonné. C'est malheureusement la maladie (n'ayez crainte, c'était qu'une diarrhée déplaisante!!) qui m'a retenue au lit, qui m'a retenue dans la ville de Sikasso. Cela m'a permis de me retrouver, de guérir mon corps, de méditer profondément et d'initier cette pratique plus régulièrement dans mon quotidien. J'ai aussi fait la rencontre de personnes de passage à Sikasso, une présence féminine que j'avais bien besoin, moi qui évolue dans un milieu masculin pratiquement à part entière!! J'ai également été témoin de l'interception d'un enfant en migration et je suis aller célébrer Pâques parmis des centaines de croyants. à l'église, j'ai touché la main sainte d'une soeur missionnaire de Ville St-Laurent, en mission en Afrique depuis plus de 16 ans... Contact féminin encore réconfortant et divin en plus!! Tout ça, ici même à Sikasso... Qui sait ce que m'aurait réservé Bougouni??? Only God and John knows!! Cette journée, est une journée de fête et les événements qui la marque sont dignes de ce titre.


Dès 6h30 am

Je contemple le Divin dans la fraicheur du petit matin. Assise confortablement sur une face plate d'une roche minuscule, s'étalent devant moi d'énormes arbres portant sur leurs branches leurs fruits délicieux, comme une mère porte son enfant au dos. Quelques chiens errants ici et là, le nez collé au sol recherchent des vives. UN homme, qui avec sa hachette, dégarni un manguier de son écorce.. son écorce seulement, probablement pour le marché, probablement pour sa survie. Je n'entends que les petits ''cui cui'' des minuscules oiseaux qui abondent ici, en Afrique. S'ajoutent à la scène, peu à peu, quelques hommes qui déambulent silencieusement, et qui contemplent, j'en suis certaine, ce magnifique paysage. Le silence coûte cher, c'est une denrée rare qu'on doit saisir, capturer et partager avec ceux qui désir, eux aussi, en profiter! Cocorico, bêlement de mouton, un cri d'enfant dans la cours voisine, juste derrière moi se font entendre graduellement. Un jeune homme lance des pierres au manguier pour en recueillir les fruits mûrs. Le soleil déjà plus haut diffuse sa chaleur et s'efface dans le ciel vaporeux. Les mouches m'attaquent comme si j'étais une pièce de viande qu'on venait de fendre dont toute sa chair s'exposait à qui veut bien la dévorer!

REFLEXION DU JOUR

Je commence à être très connu dans le voisinage, et déjà je quitterai demain vers une autre ville. Dans tout ce mouvement, j'apprends l'acceptation de qui je suis: celle qui bouge et qui a besoin de bouger fréquemment... Au lieu de me tapper dessus!! J'apprends dans mes nombreux déplacements, voyages à m'ancrer dans le moment présent. Sans me fuir ni partout, ni ailleurs, je suis là ici et maintenant.

samedi 11 avril 2009

images du quotidien


Les bols communs. On s'assoit et de la main droite, après l'avoir bien lavé (avec de l'eau seulement!!) on fait un boule au fond de la main qu'on dirige rapidement ver la bouche.


Cet enfant dort-il paisiblement??


Mes amis les rastaman!! Rasta every time!!







NE BE TAA SUGU LA Je vais au marché

































à l'aube d'une nouvelle tendance créatrice?

Fesses vers le haut, les mains trempant dans l'eau, je jouis d'un bonheur inexprimable là maintenant à laver mes vêtements. Activité que je répète à tous les trois jours qui coincide souvent avec les prières qui retentissent dans la ville ''Allah Allah archou Allah'' (ou quelque ''gibberish'' du genre!)
C'est à cet instant, (est-ce dû au surplus de sang dans mon cerveau?) précis que l'inspiration s'empare de moi; les mots défilent dans mon esprit et je suis prise d'une folle et irrésistible envie d'écrire!! Et pourtant je suis aux anges à frotter le fond de mes culottes souillées par la sueur collante!!
SUIS-JE A LA SOURCE D'UNE THEORIE REVOLUTIONNAIRE DE LA CREATIVITE??? Expérience à essayer à la maison, sans risque aucun!!

Je trouve une profonde satisfaction et une joie de vivre dans l'accomplissement d'activités simples, dévêtues de flafla, de superflus, exempt de tout artifice et mécanisme automatique et/ou électrique (qui d'ailleurs ne m'ont jamais plu).

En Afrique, on retrouve le ''cling cling'', l'éclat, la brillance des apparences à l'église lors des cérémonies tels que les marriages, baptêmes etc.. là où tout le monde vêti ses plus beaux habits... ''et si je me trouvais une troisième femme aujourd'hui?!?!'' Sinon la vie quotidienne est d'une simplicité neutre, qui parcontre ne manque pas de couleur, ni de beauté!!

Laver mes vêtements à la mains, me laver au sceau, faire mes besoins au trou (aussi désagréable que cela puisse paraître) me rapprochent et me rallient aux pratiques des plus communes et partagées de tout être humain sur terre.. en fait pour la grande majorité de ceux-ci!

C'est à l'intérieur de chacun de ses mouvements répétitifs, qui sans valeur apparente me rapproche pourtant de mon être profond et supérieur.

Maintenant, je suis prête pour l'essorage.. au travail!!

jeudi 9 avril 2009

Ma réalité découpée

Kadiolo. Vivre en commune de cinq, six familles. Il n'y a que des femmes et des enfants. Rares sont les hommes, sinon que ce sont les frères ou les oncles. Les enfants crient. Je dors dehors. Le soleil brûle ma peau. Je n'ai pas beaucoup d'énergie. Je m'etends seule. Kadiolo me fait penser à Dédougou, en plus pauvre. Les cours intérieures sont grandes. Tout le monde mangent des mangues, tout le temps. C'est le pire trou auquel j'ai dû faire face, un cauchemar! Chaud, profond, je sens la chaleur, les vapeurs affreusement nauséabondes qui s'émanent et se rend rapidement jusqu'à mes narines. Cette odeur m'empêche de respirer, elle me coupe le souffle, fait battre mon coeur rapidement mais pas d'excitement, de dégoût. J'ai chaud. Je me souviens rarement du nom de mes copines. Il y a beaucoup d'enfants. J'aime croquer et sucer le jus qui s'écoule des pommes d'acajou, fruit mystérieux. Je vis dans un monde de fantasmes incroyables, j'ai les hormones dans le tapis. Se débrouiller avec rien, c'est vivre de ses moyens. C'est vivre tout court. Les enfants crient et pleurent à tout moment. ON me traite en reine. Je ne peux pas laver mes vêtements, ni trainer ma bouteille d'eau, malgré mon refus, on m'y soumet. On me fait asseoir seule. Je ne veux pas me faire servir, qu'on fasse pour moi. Je veux être avec eux, parmi eux. Des fois, cela semble tout simplement inaccessible. La pluie ''sandji'' a tombé hier. J'ai dormi à la pleine lune, la nuque en sueur. Moi qui croyais que la nuit serait fraîche, je me suis trompé. Ce soir peut-être!? J'ai toujours un gros ventre, je mange du pain, du riz.. et des mangues! J'ai à peine à différencier mouton de chèvre tellement les deux sont maigres. Le puit est profond, l'eau y est. On tire, on tire, puis on recueille.. pas moi, elles..!! J'ai faim. J'invente des chansons ayant comme parole unique ''Toubabou''. Je mange une mangue, les enfants s'attroupent, ''mangoro'' disent-ils. Je gruge le noyau. Le cri des enfants mêlé à celui des bêtes en background ''repeat'' all day long.. un tourne-disque interminable. Je me réveille à toute heure de la nuit pour célébrer le silence. Une femme au volant, dangereux pensez-vous. Saluant d'une main toute personne sur son passage, une femme africaine au volant d'une moto... ACCROCHE-TOI! Les vieilles vieilles femmes ont la peau douce douce. Les hommes aux yeux bleus, possible? Le trou me constipe, le moins le mieux. Se laver au sceau sans louche, VISE BIEN! Le visage me chauffe. Tu pensais jouir d'un espace dans le bus? Quelle folle idée! Tu te dis:'' Jamais tout ces gens, jamais tous ces bagages!'' Et pourtant!

dimanche 5 avril 2009

Salut salut!! On est dimanche soir, j'arrive de passer l'après-midi dans un marriage.. Coloré, musicamelent bruyant!!
Je quitte demain midi pour la ville de Kadiolo, à une centaine de Km de Sikasso. Rtour prévu pour le jeudi... je pacte les petits une fois de plus et je me dirige vers la ville de Bougouni... la toute dernière avant mon retour final de ma mission;.. le temps file les amis, le temps file!!!

Bon Bon BOn!!! J'ai besoin de vous!!! Ecrivez-moi des jokes, parlez-moi du Québec, fredonnez-moi un air québecois... du jean leloup ou bien du Paul Piché...Quelque chose!!! Du Francois Pérusse, ca vous dirais?? Moi si!!! Des fois je trouve le temps long, des fois je voudrais partir mais trop souvent je me dit '' Heille!! T'é en Afrique Mimi!! Profites, ca passe trop vite pour vouloir être ailleurs!!'' Et je me résonne.

SVP je suis en manque de vous, parlez-moi de vous, de la température, de Colette qui annonce la météo à TVA, de Guy A Lepage à Tout le Monde en Parle... PLEASE!!!!! Ma culture me manque... je suis seule à Sikasso, alors des fois j'aurais besoin d'un bon québécois ou québécoise à mes côtés avec qui rigoler... rigoler à notre façon!!!

J'attend impatiemment de vos nouvelles!!! Vraiment!!!

J'ai pris des super photos de scènes tradionnelles du Mali, des pots au feu, des femmes qui lavent les pots, qui balayent le sol, les cours intérieures, les instruments de musique tradionnels.. je vous envoie ca à mon retour de Kadiolo!!

Je vous aime
mimi XXXXXX
Val a accouché, je suis marraine a nouveau d'une belle petite Frédérique!!! Yeah!!!


samedi 4 avril 2009

MISS SIKASSO two thousand nine!!!


J'ai fait la charmante rencontre de MISS SIKASSO 2009 two thousand nine!!

Elle me déclare de son accent français des plus recherché: "Vous savez, c'est toute une responsabilité que d'être Miss Sikasso (two thousand nine!!), il faut être belle, bien mise, les gens vous regardent constamment, ils vous critiquent, c'est pas facile hen!"


J'avais envie de lui faire la mention que d'être Toubab en Afrique two thousand nine semblait être un contrat tout aussi demandant... et dont désagréable!!!


J'ai tout de même tenue à me faire photographier à ses côtés de façon à gonfler son égo davantage.. Alors voici MISS SIKASSO two thousand Nine accompagnée à sa droite de Miss Toubab Africa two thousand nine!!!

Les ânes, martyrs des esclaves de la misère


Ces ânes qu'on tire, qu'on pousse, qu'on frappe, qu'on bastonne. De leur triste mine, les ânes sont les esclaves des esclaves de la misère. Leur dos creux, marqués par la violence qu'on leur témoigne, dénonce leur besogne demandante et constante. L'âne est le martyr de l'homme esclave de la pauvreté et de la misère. L'âne porte sur son dos un fardeau encore plus lourd que celui de l'humanité. L'âne reçoit coup après coup toute la frustration de l'homme face à son destin, à son désespoir. Au lieu de se tourner vers le sol ou crier au cieux, l'homme rabat son mal de vivre sur l'âne.

Et l'âne lui? J'imagine qu'il gagne sa vengeance en hennissant trop tôt le matin! Son cri est si profond et désagréable à l'oreille qu'il vous extirpe d'un doux sommeil pour vous laisser frustré au seuil, aux portes de Morphée qui ne demande que de vous emporter...

Mythe ? ou réalité?... Pan Pan Pan!!


Dans la ville de Banfora, des musiciens s'entretuent pour garder le monopole des troupes, des spectacles. Des hommes sont retrouvés empoisonnés, mais personne n'a vu de témoin dans les parrages... MYTHES OU REALITE??? Pan Pan Pan!!!


Des marabouts préparent des sortilèges sacrés que les musiciens installent sous leurs instruments de musique... Si un inconnu venait qu'à faire résonner leur djambé et que celui-ci avait une mauvaise intention, ce dernier serait gagné par une maladie mortelle inexplicable... MYTHE OU REALITE???? Pan Pan Pan!!!!


Un homme se fait assassiné. L'assasin court se réfugier dans un village lointain. Le corps du défun est enveloppé dans un drap que quelques porteurs transportent sur les épaules. Les porteurs sont guidés par l'âme du mort afin de retracer l'assassin dans le village lointain... MYTHE OU REALITE???? Pan Pan Pan!!!!

vendredi 3 avril 2009

En route les croutes!!


Départ dimanche 15h de Bobo-Dioulasso, arrivée au Mali à Sikasso à 19h.

Tout va bien, Bien je vous dit!!! Je suis assise dans le fond d'un mini car comptant environ 23 personnes à bord..; il faut comprendre qu'en Afrique même si la limite de passagers est 20, par exemple, on trouve toujours de la place pour un surplus de personnes.. au pire ils n'auront qu'à s'entasser les uns sur les autres!!! Ah l'Afrique!!!

Bon, je retourne à mon récit... j'étais assise dans le fond du bus près de la fenêtre (place de choix!!) les cheveux dans le vent, heureuse comme un pape!! Je me dit '' Ah!! c'est beau l'Afrique!! OUi, Oui, j'y suis!!'' Je m'amuse à prendre des photos, des vidéos des arbres qu'on dépasse à vive allure... Le bus ralenti... il évite ainsi les troupeaux d'animaux, les gens qui traversent la rue sans crier gare... on reprend de la vitesse et BANG!! Inévitablement, on vient de frapper quelque chose... c'est gros... j'ai le réflexe de me jeter sur ma voisine de gauche... et c'est là que je reçoit des gouttes, des mottons... je ne sais trop quoi sur moi!!!! Et là, en quelques secondes un tas de questionnements me passent par la tête... du sang? un bout de cervelle? Qu'est-ce????

Je prends mon courage à 4 mains et j'analyse la situation... j'en ait sur les bras, mes vêtements ont été épargnés (thank God!!) Constat: de la merde d'animal, bref, après avoir senti... j'en conclu que c'est effectivement de la merde.. BOn! Pourquoi j'ai sentie.... je ne sais pas, mais je l'ai fait!!! à toute vitesse je m'essuie avec le plus grand dédain du monde... je cherche mon mini-miroir chinois (vraiment Mike, tu as bien choisi!! ce que ce miroir m'est utile, c'est fou!!) et je m'examine le visage méticuleusement. Je croyais que c'était pire.. entre ce que j'avais imaginé et la réalite.. j'étais plutôt .. rassurée?

En plein milieu de la route, derrière nous, gisait l'animal, un gros boeuf, dont on avait frappé la partie arrière... bien évidemment avec cet odeur qui collait à ma peau!!
et c'est à ce moment que je me suis mise à rire en pensant seulement à vous, mes lecteurs fidèles... je me suis dit '' Yeah!! Une belle péripétie à partager sur mon blog!!'' Oui, j'ai eu de la peine pour l'animal, mais ici, cela arrive constamment... et puis...

Ma solitude


Moments difficiles, souvent de solitude, pourtant je peux sortir dehors, aller à la rencontre, mais le soleil me tappe, me démotive et m'invite plutôt à rester à ma rencontre et faire face à mes moyens intérieurs d'adaptation, de recours, de Secours.
Assise dans la cours arrière, pieds sur la petite table chambranlante, je contemple le mur de ciment devant moi, l'arbre dont on a coupé, ne restant qu'un bout de son tronc, la cours séchée par le soleil, le manguier qui porte ses fruits, ses petits. Je ne fais rien et pourtant ça me demande beaucoup, je m'apprivoise dans ce silence parfois inconfortable, parfois très précieux. Souvent ce silence est mon repère tranquille, cependant ici et maintenant, j'ai l'impression qu'il m'est imposé. Ce silence, je peux aller de plein gré à sa rencontre et profiter de ce moment solitaire avec moi-même. Il est ici maintenant, il était là hier et avant hier et demain.. demain? Qui sait?

Face à mes contradictions

Sikasso









Il faut être prêt à faire face à toutes sortes d'eaux ici, à toutes sortes de décors plus charmants les uns que les autres, plus déconcertants, rarement attendrissants, souvent choquants et pour la plupart du temps troublants.
Mais notre esprit, et j'en remercie l'intelligence humaine, s'adapte (enfin pour moi) relativement rapidement à tous ces décors que mes yeux balayent, à ces contextes dont ma tête est témoin, et à ces scènes auxquelles mon coeur assiste.
Je comprends la différence entre moi et l'autre, quoique l'essence est la même: l'Humain

J'arrive à comprendre, et ce pour ne pas m'effondrer à chaque fois, que ce n'est pas moi, ce n'est pas le choix que mon âme a fait, ce n'est pas l'entente qu'elle a conclue avec le Grand Divin.
Plutôt, je suis spectatrice, trop souvent d'un triste spectacle, une morbide représentation, dans laquelle tous et chacun se retrouvent confrontés à une fatalité trop précaire et menaçante.

Malgré tout, je décide de voir le beau, de goûter le bon, de rencontrer le divin, d'embrasser la vie et de boire goulûment aux lèvres de mère nature.


Mon esprit sélectionne, enregistre et emmagasine ces éléments de bonheur pour en faire un Tout:

Le BEAU ce sont les sourires rayonnants des femmes riant entres elles, transportant sur leur tête les sceaux de fruits et légumes, savons, tissus. Les enfants qui chantent, crient de joie à ma venue, rient à pleine bouche, le coeur ouvert, les yeux étincellants;

Le BON ce sont les fruits dégoulinant de sirop sucré, les brochettes de poisson capitaine BBQ succulentes, les légumes croustillant de fraicheurs, les jus frais débordant de vitamines;

J'EMBRASSE la vie à travers la contemplation du soleil se couchant sur un ciel lourd et humide déployant ses rayons sur la terre rouge et poudreuse;
J'EMBRASSE la vie lorsque la rencontre me sourie, j'élève mon regard pour croiser celui de l'autre, puis échanger en quelques salutations la chaleur de l'humanité, le transfert, la relation. Aussi banales que sont les salutations, elles offrent une profonde reconnaissance de l'autre et de son existence.

J'entends vos questionnements ''Quelles scènes? Quels décors?'' Dites vous...

Des enfants sales, aux vêtements déchirés, délabrés, les dents pourries, les yeux creux, le ventre et le nombril gonflés. Il y en a à tous les coins du monde, au Canada même dites vous.. Oui dans les pauvres quartiers de Montréal, dans les coins sombres des ruelles profondes... c'est une scène à laquelle on doit faire face quotidiennement. Eux-mêmes n'ont probablement pas le courage de se regarder dans le miroir.. En possédent-ils un même?

La tendre enfance est vite basculée à l'instinct de survie. Le besoin de réconfort et de sécurité est vite anéanti par l'incapacité d'une mère rachidique de transmettre, d'offrir, de donner à ses enfants une vie meilleure que ce qu'elle a connue elle-même; cette vie contre laquelle elle se bat de jours en jours pour survivre.
L'ossature de sa machoire, l'orbite de ses yeux forment les traits de son visage éteint, elle tient dans ses bras lourds un enfant au regard perdu, vitreux, embrouillé, qui lui ne cherche qu'à têter le peu de lait qu'il peut extraire du sein chétif de sa mère.

à l'opposé du portrait, je vois des femmes grandes, grosses, d'une stature immense, géante aux seins ronds gorgés de lait que les poupons dévorent à pleine bouche ttss ttsss ttss le lait s'écoule sur son cou, il est collé de ce sirop nutritif et riche. L'enfant est bien portant, dodu et jouie de toute l'attention, l'affection, la sécurité dont il a besoin pour s'épanouir. Et si ce n'est pas un sein, c'est l'autre qu'elle tire de son habit coloré et qu'elle porte généreusement aux lèvres de l'enfant qui, 20 minutes plus tard, en redemande encore!!
L'Afrique est le portrait parfait des paradoxes, des contradictions:
On retrouve abondance et manque;
Richesse et pauvreté extrême;
Rires profonds et cris de souffrances;
Des habits scintillants ornés de broderies délicates et des limbeaux de tissus virevoltant sous le vent poussiéreux;
Des têtes tressées, des chevelures reluisantes, peingnées avec grand soin et des têtes hirsutes, ibouriffées (comment s'écrit ce mot?) croutées de plaies;
Des 4X4, des mercedes cirées aux moteurs ronronnant, déambulant les grandes avenues et les hommes poussant des charettes débordant d'ordures;
Les uns vendent et les autres quémandent;
les uns bouffent, se régalent de festin abondant et les autres se contentent de restants.